Communiqué / Alerte presse


Doctorats Honoris Causa 2023 et 2024 - Communiqué de presse

Jeudi 12 septembre 2024, s’est tenue la cérémonie au cours de laquelle Margaret McFALL-NGAI, professeure associée à l’Université de Caltech, chercheure senior à l'institution Carnegie pour la science, professeure émérite à l'Université de Wisconsin-Madison et à l'Université d’Hawaï et Guy Boivin, Professeur titulaire de Pédiatrie, Faculté de Médecine de l’Université Laval, Microbiologiste-Infectiologue, CHU de Québec, ont reçu les insignes de Docteur Honoris Causa de l'Université Claude Bernard Lyon 1 dans le théâtre Astrée du bâtiment Astrée sur le campus LyonTech - la Doua.

Sous la présidence d’honneur d'Olivier Dugrip, Recteur de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, Recteur de l’académie de Lyon, Chancelier des universités, de Gabriele Fioni, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, de Frédéric Fleury, Président de l’Université Claude Bernard Lyon 1, et de Hamda Ben Hadid, Président du Conseil Académique, toute la communauté universitaire était invitée à se rassembler pour ce temps fort de l’UCBL sur le campus LyonTech - la Doua.

Doctorat Honoris Causa 2023 et 2024
De gauche à droite : Manuel Rosa-Calatrava, parrain de Guy Boivin, Guy Boivin récipiendaire, Frédéric Fleury, Président de l’Université Claude Bernard Lyon 1, Margaret McFall-Ngai, récipiendaire, Gabriele Fioni, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, Philippe Cassagnau, Vice-président de la commission de la recherche du Conseil Académique, Julien Varaldi, parrain de Margaret McFall-Ngai.

 

La cérémonie a eu lieu en deux temps. Le matin deux conférences grand public étaient programmées : "Squid pro quo: Insights from a Hawaiian denizen about living with our microbial partners" ("Squid pro quo: réflexions d'un habitant d'Hawaï sur sa relation avec ses partenaires microbiens") par Margaret McFall-Ngai à 10h00, puis « De la découverte d’un nouveau virus au développement d’un vaccin novateur : le métapneumovirus humain » par Guy Boivin à 11h00.

Après les deux conférences, la journée s'est poursuivie par la remise des insignes de Docteur Honoris Causa de l’Université Claude Bernard Lyon 1.

Dans son discours d’ouverture, le président de l’Université a précisé le sens de cette cérémonie et les valeurs d’ouverture sur le monde, d’universalisme et d’humanisme qu’elle représente : « Quelles que soient nos origines, la grande majorité d’entre nous s’engagent pour faire avancer la science et la société, pour contribuer au patrimoine commun de la connaissance et à la transmission des savoirs ». Dans un monde où la science est encore trop souvent remise en cause, le président a rappelé que « cette cérémonie DHC est aussi ancienne que l’origine des universités dont la pédagogie au 13e siècle s’organisait autour la lectio (lecture) mais aussi de la disputatio ou « dispute », autrement dit du débat » et que ce débat est à différencier du complotisme, du scepticisme qui menacent de plus en plus les travaux scientifiques, les activités de recherche et de plus en plus souvent les personnes. Le président a conclu son discours d’ouverture en félicitant « Margaret McFall-Ngai, Guy Boivin, pour la distinction reçue qui vient reconnaître leurs parcours scientifiques qui inspirent nos étudiants, suscitent des vocations chez des jeunes femmes et les jeunes hommes du monde entier ».


Frédéric Fleury, Président de l’Université Claude Bernard Lyon 1

 

Portrait de Margaret McFall-Ngai

Margaret McFall-Ngai est professeure associée à l’Université de Caltech et chercheure senior à l’institution Carnegie pour la science, membre de l’Académie des Sciences des Etats-Unis d’Amérique et membre de l’académie américaine des arts et des sciences.
Scientifique américaine de renom international, elle est une figure de référence dans le domaine de la microbiologie. Lorsqu’elle a commencé sa carrière en 1978, les microbes étaient principalement considérés comme des pathogènes.

Margaret McFall-Ngai a mis sur le devant de la scène comment les bactéries pouvaient apporter des fonctions bénéfiques à leurs hôtes, en avance de quelques dizaines d’années sur la révolution du microbiote ! Son étude approfondie de l’interaction entre de petites seiches (sépioles) et des bactéries capables de produire de la lumière (bioluminescentes) a participé à l’établissement d’un nouveau paradigme, qui considère désormais les microbes comme autant de partenaires le long d’un continuum d’interactions entre parasitisme et mutualisme, partageant de nombreux mécanismes d’interaction, et jouant un rôle majeur dans l’évolution des espèces hôtes.

Elle considère en effet les animaux et leurs partenaires microbiens comme des écosystèmes emboités, et dans ce cadre, ses recherches interdisciplinaires ont mis en évidence le rôle central des microbes sur des fonctions indispensables des animaux, comme le développement ou l’immunité.


Julien Varaldi, parrain de Margaret McFall-Ngai, Margaret McFall-Ngai et Frédéric Fleury, Président de l’Université Claude Bernard Lyon 1.

 

Portrait de Guy Boivin

Guy Boivin est un médecin spécialiste en virologie/maladies infectieuses travaillant au centre hospitalier universitaire (CHU) de l’Université Laval à Québec, Canada, depuis 1994, professeur titulaire de pédiatrie à l’Université Laval et chercheur sénior en virologie au centre de recherche en infectiologie (CRI) de cette université.

Guy Boivin a obtenu la chaire de recherche du Canada sur l’influenza et les autres virus respiratoires de 2006 à 2020. Ses intérêts en recherche portent notamment sur le diagnostic, la pathogénèse, la prévention et le traitement des infections respiratoires causées par l’influenza, le métapneumovirus humain (qu’il a co-découvert en 2001) et les coronavirus dont celui à l’origine de la COVID-19. Il est principalement reconnu au niveau international pour ces travaux portant sur les mécanismes de résistance des virus influenza aux antiviraux et s’avère un leader du traitement combinant un antiviral et un anti-inflammatoire dans la prise en charge de la grippe sévère. Il est également co-investigateur principal du laboratoire international de Recherche RespiVir Canada-France qui se consacre à l’étude des virus respiratoires depuis 2021.

Guy Boivin est co-fondateur de 2 compagnies établies à Lyon : Signia Therapeutics pour le développement de composés immunomodulateurs contre les virus respiratoires et Vaxxel pour la génération de vaccins chimériques vivants atténués contre les pneumovirus. Il a été nommé Fellow of the Canadian Academy of Health Sciences en 2018 et de la Royal Society of Canada en 2020. Enfin, il a reçu le prix Louis Pasteur pour sa contribution exceptionnelle dans le domaine des maladies infectieuses de l’association des médecins microbiologistes infectiologues du Québec en 2021 ainsi qu’un prix pour sa carrière remarquable (lifetime achievement award) de l’association des médecins infectiologues du Canada en avril 2024.


Manuel Rosa-Calatrava, parrain de Guy Boivin, Guy Boivin et Frédéric Fleury, Président de l’Université Claude Bernard Lyon 1.

Le titre de Docteur honoris Causa est le titre le plus éminent qui puisse être décerné par une université. Il est attribué à des personnalités avec qui l’Université Claude Bernard Lyon 1 développe depuis de nombreuses années des liens d’amitiés et de collaborations scientifiques.

© photos : Maël VALLAT
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Contact :
Béatrice DIAS
Directrice de la communication
33 (0)4 72 44 79 98 33
(0)6 76 21 00 92
Publié le 18 septembre 2024 Mis à jour le 19 septembre 2024