Distinction / prix


Doctorat Honoris Causa 2023

Jeudi 30 novembre 2023 à partir de 17h, se tiendra la cérémonie au cours de laquelle Margaret McFALL-NGAI, professeure associée à l’Université de Caltech, chercheure senior à l'institution Carnegie pour la science, professeure émérite à l'Université de Wisconsin-Madison et à l'Université d’Hawaï recevra les insignes de Docteur Honoris Causa 2023 de l'Université Claude Bernard Lyon 1 dans l'amphithéâtre du bâtiment Irène Joliot Curie sur le campus LyonTech - la Doua.

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Le titre de Docteur honoris Causa est le titre le plus éminent qui puisse être décerné par une université. Il est attribué à des personnalités avec qui l’Université Claude Bernard Lyon 1 développe depuis de nombreuses années des liens d’amitiés et de collaborations scientifiques.


Sous la présidence d’honneur de Gabriele FIONI, Recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation de la région académique Auvergne-Rhône-Alpes, de Frédéric Fleury, Président de l’Université Claude Bernard Lyon 1, et de Hamda Ben Hadid, président du CAC, toute la communauté universitaire est invitée à se rassembler pour ce temps fort de notre université sur le campus LyonTech - la Doua.


L'inscription obligatoire avant lemercredi 29 novembre 2023 en cliquant sur le lien suivant :
https://www.univ-lyon1.fr/universite/international/doctor-honoris-causa

Margaret McFall-Ngai est professeure associée à l’Université de Caltech et chercheure senior à l’institution Carnegie pour la science, membre de l’Académie des Sciences des Etats-Unis d’Amérique et membre de l’académie américaine des arts et des sciences. Scientifique américaine de renom international, elle est une figure de référence dans le domaine de la microbiologie. Lorsqu’elle a commencé sa carrière en 1978, les microbes étaient principalement considérés comme des pathogènes.

Lyon est une ville de cœur pour Margaret McFall-Ngai, qui l’a visitée dès les années 90 lors de l’une des premières éditions du congrès de la Société Internationale sur la Symbiose (ISS). Ses interactions fortes avec Paul Nardon et Aziz Heddi au laboratoire Biologie Fonctionnelle, Insectes, Interactions (BF2I) ainsi qu’avec Fabrice Vavre et Julien Varaldi au Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive (LBBE) ont permis de tisser des liens et de faire rayonner les thématiques de recherche sur la symbiose à Lyon, en inspirant des recherches intégratives sur les symbioses insectes-bactéries (des mécanismes d’interaction à l’évolution de ces associations).

Margaret McFall-Ngai est d’ailleurs venue comme professeure en résidence à Lyon en 2002, dans le laboratoire Biologie Fonctionnelle, Insectes et Interactions de l’INSA Lyon. Elle a toujours été enthousiaste aux invitations des laboratoires lyonnais, et notamment lors de l’école thématique COST « Immunité & symbiose en 2009. Depuis, les liens se sont resserrés, car elle a mentoré en post-doctorat Natacha Kremer dans le cadre d’une bourse Marie-Curie International Outgoing Fellowship (2010-2013), et participé ainsi à son épanouissement scientifique favorisant son recrutement au CNRS (LBBE) en 2014.

 Lors de son passage à Lyon à l’été 2023 comme invitée au congrès joint de la Société Internationale sur la Symbiose (ISS) et de l’holobionte, sa recherche intégrative des interactions symbiotiques et notamment les parallèles entre associations mutualistes et pathogéniques ont montré qu’il est important de considérer ce type de questions dans un cadre plus général de santé. Dans ce contexte, Margaret McFall-Ngai est pressentie pour faire partie de l’International Strategic Advisory Board du projet SHAPE-Med@Lyon, qui vise à structurer une approche de la santé pour une médecine personnalisée à Lyon.

Margaret McFall-Ngai est une chercheuse dynamique, productive, inspirante pour la qualité de ses travaux scientifiques et pour son implication dans la science, tant au niveau de la recherche fondamentale que dans la société. Elle représente un exemple de la place que les femmes peuvent jouer dans la science et les instances scientifiques.

Margaret McFall-Ngai a par ailleurs une ouverture d’esprit remarquable, qui l’a poussée à développer diverses approches complémentaires afin de résoudre des questions scientifiques. L’interdisciplinarité qu’elle développe est un modèle de recherche qui pourra inspirer de nombreuses et nombreux scientifiques de l’UCBL. Les similarités de mécanismes trouvés dans les interactions mutualistes et pathogéniques permettront de rassembler les communautés travaillant sur les symbioses insectes tout autant que sur les symbioses végétales ou sur les pathologies humaines. Dans le cadre de la création de l’Institut de recherche transdisciplinaire en santé, sa présence et son expertise interdisciplinaire seront appréciés dans les différentes communautés scientifiques des sciences et technologies, de la médecine, des sciences humaines et sociales, de l'ingénierie, de l'environnement et de la santé vétérinaire.

Margaret McFall-Ngai a mis sur le devant de la scène comment les bactéries pouvaient apporter des fonctions bénéfiques à leurs hôtes, en avance de quelques dizaines d’années sur la révolution du microbiote ! Son étude approfondie de l’interaction entre de petites seiches (sépioles) et des bactéries capables de produire de la lumière (bioluminescentes) a participé à l’établissement d’un nouveau paradigme, qui considère désormais les microbes comme autant de partenaires le long d’un continuum d’interactions entre parasitisme et mutualisme, partageant de nombreux mécanismes d’interaction, et jouant un rôle majeur dans l’évolution des espèces hôtes.

Elle considère en effet les animaux et leurs partenaires microbiens comme des écosystèmes emboités, et dans ce cadre, ses recherches interdisciplinaires ont mis en évidence le rôle central des microbes sur des fonctions indispensables des animaux, comme le développement ou l’immunité.
 

Margaret McFall, nous fera l’honneur de donner une conférence en introduction de cette cérémonie

"Squid pro quo: réflexions d'un habitant d'Hawaï sur sa relation avec ses partenaires microbiens"
"Squid pro quo: Insights from a Hawaiian denizen about living with our microbial partners"

A l’issue de cette conférence, elle recevra le titre très prestigieux de Docteur honoris causa de l’Université Claude Bernard Lyon 1.

Publié le 30 octobre 2023 Mis à jour le 21 novembre 2023