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Marie Fablet, membre de l’IUF

Par arrêté de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en date du 12 mai 2021, cinq enseignants-chercheurs de l’Université Claude Bernard Lyon 1 ont été nommés membres juniors de l’Institut Universitaire de France (IUF), à compter du 1er octobre 2021 pour une durée de cinq ans. Découvrez toutes les deux semaines le portrait de l’un de ces lauréats. Le troisième portrait est consacré à Marie Fablet, maîtresse de conférences à l'Université Lyon 1.

Marie Fablet
Maîtresse de conférences à l’Université Claude Bernard Lyon 1
Membre du Laboratoire de Biométrie Biologie Évolutive (LBBE)

Les éléments transposables sont des parasites des génomes, capables de se déplacer et de se multiplier le long des chromosomes, générant ainsi des mutations. Ces séquences sont contrôlées par les génomes hôte par des petits ARN interférents, et les mécanismes à l’œuvre dans cette interaction ne sont pas encore complètement compris.

Chez les insectes, une autre voie d’ARN interférence est également impliquée dans la réponse immunitaire aux infections virales. Ainsi, en utilisant la drosophile, l’équipe de Marie Fablet a récemment montré qu’une infection virale pouvait modifier l’activité des éléments transposables, via des changements des répertoires de petits ARN interférents. Elle cherche maintenant à caractériser les mécanismes moléculaires impliqués et à identifier le rôle de la variabilité génétique de l’hôte et de la nature du virus. Grâce à des méthodes de génomique moléculaire et de séquençage haut débit, et en explorant la variabilité naturelle, l’objectif est de quantifier l’impact des infections virales sur le taux de mutation dû aux éléments transposables et ainsi leurs conséquences sur l’évolution de la séquence des génomes.

Sa nomination à l’IUF représente pour Marie Fablet une opportunité extraordinaire de développer son projet de recherche, grâce au soutien financier et à la décharge d’enseignement qui lui sont offerts. « En effet, les financements récurrents seuls et la charge statutaire annuelle d’enseignement rendent malheureusement cet objectif très difficile à réaliser », explique-t-elle.


Crédits photos : Eric Le Roux / Direction de la communication Université Lyon 1

Publié le 18 juillet 2023