Communiqué / Alerte presse


Lyon 1 signe la déclaration DORA

En signant la déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche aux côtés de plus de 600 organisations internationales, l’Université Lyon Claude Bernard Lyon 1 confirme son engagement en faveur d’une politique de science ouverte à l’université.

Initiée en 2012, la déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche a lancé une réflexion mondiale sur les changements nécessaires pour une évaluation de la recherche scientifique plus soucieuse de prendre en compte un prisme plus large des activités de la recherche.

Mais au-delà de l’évaluation de la recherche, c’est un aussi engagement pour des sciences plus équitables, plus diversifiées dans leurs formes de productions et plus ouvertes à l’accès aux connaissances auquel l’université Lyon 1 adhère par sa signature.

Décorréler le facteur d’impact de la qualité de la recherche

DORA propose de ne pas s’appuyer uniquement sur le facteur d’impact dans l’évaluation de la recherche scientifique et de prendre en compte également des facteurs plus qualitatifs dans l’exercice de l’évaluation de la recherche. Pensé à l’origine pour les bibliothécaires comme indicateur des revues à acheter, il a en effet acquis une place prédominante dans l’évaluation de la recherche. Il s’agit donc pour les signataires de DORA de relativiser l’importance actuelle accordée à cet indicateur comme critère de la qualité du travail scientifique. Il s’agit d’un changement de paradigme de l’évaluation scientifique ouvrant la possibilité à une diversification des critères d’évaluation, mais aussi une prise en compte d’autres activités des chercheurs et d’autres façons de produire de la science.

Si l’évaluation de la recherche doit s’appuyer sur des critères objectifs, les signataires de la déclaration Dora reconnaissent aussi que le travail scientifique ne doit pas se résumer à la production d’articles scientifiques. Les données scientifiques, les logiciels et propriétés intellectuelles, mais aussi la formation de jeunes scientifiques figurent parmi les nombreux apports de la recherche que les signataires entendent rendre visible et valoriser.

Une dynamique de Science ouverte

Avec plus de 16 000 signatures individuelles et celles de plus de 600 organisations, cette démarche s’inscrit dans un mouvement de science ouverte qui s’impose depuis quelques années dans le paysage mondial de la recherche avec des politiques nationales et européennes de plus en plus affirmées.

Le déploiement de la Science Ouverte ne peut s’envisager sans prendre en compte la question de l’évaluation de la recherche qui est focalisée sur l’article scientifique, comme seul vecteur de la communication scientifique. Cette focalisation représente un verrou et il est nécessaire de la dépasser pour permettre à la conception d’ouverture de la science de prendre en compte une définition plus large et plus diversifiée des profils de chercheurs et plurielle de leurs productions scientifiques. C’est dans ce sens que le Groupe de Travail Evaluation du Comité pour la Science Ouverte (COSO) a produit des recommandations relatives aux types de documents, productions et activités valorisées par la Science Ouverte [1]. Ceci en droite ligne et en cohérence avec la politique nationale pour la Science Ouverte.

L’Université Claude Bernard Lyon 1 figure parmi les quatre universités françaises à avoir signé la déclaration. Elle se positionne ainsi en faveur du développement d’une politique en matière Science ouverte à l’université. Une démarche en cohérence avec la nomination récente d’une référente Science ouverte pour instruire ces questions en lien avec la gouvernance à l’université.
 

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Publié le 18 janvier 2021 Mis à jour le 17 novembre 2022