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Impression 3D en santé : lancement d’une plateforme commune d’impression de dispositifs médicaux

Seuls quelques patients bénéficient actuellement en France de dispositifs médicaux obtenus par impression 3D. Afin que cette technologie puisse se généraliser dans le secteur médical, deux savoir-faire majeurs doivent être réunis : Technique et Clinique. C’est l’objet du contrat-cadre que vient de signer la plateforme « 3D Fabric of Advanced Biology » (3d.FAB), issue de laboratoires de l’Université Lyon 1, du CNRS, de l’ENS Lyon et de l’INSA de Lyon, avec les Hospices Civils de Lyon, le 6 décembre 2018 sur le campus LyonTech - la Doua.

La signature du contrat-cadre, établi entre les Hospices Civils de Lyon et l’Université Claude Bernard Lyon 1, le CNRS, l’INSA Lyon et CPE Lyon, lance le démarrage officiel de la Plateforme Commune d’Impression en 3D de Dispositifs Médicaux pour la Recherche. Avec ce contrat, les partenaires s’engagent à mutualiser, pour une durée de cinq ans, leurs compétences et leurs moyens autour d’une action commune d’envergure sur la thématique de l’impression 3D au service de la Santé. L’un des enjeux principaux sera de transformer des innovations technologiques issues de l’impression 3D en innovations cliniques accessibles au plus grand nombre de patients.

Deux projets sont d’ores et déjà en cours d’évaluation :

La reconstruction d’un modèle anatomique du thorax d’un nourrisson : composé de poumons en matière souple, de côtes rigides, de la trachée et des vaisseaux sanguins imprimés par la plateforme 3d.FAB.

« Opérer une malformation pulmonaire chez un tout-petit peut se réaliser sans ouvrir le thorax à l’aide d’une petite caméra et d’instruments fins : c’est l’approche mini-invasive. L’impression en 3D du thorax et du poumon déformable du bébé que l’on va opérer me permet d’anticiper les difficultés, de définir la stratégie opératoire idéale et de simuler l’intervention avant le jour J. Bien entraîné, je peux réaliser ensuite une intervention plus courte, moins douloureuse et moins séquellogène », explique Fréderic HAMEURY, chirurgien pédiatrique aux HCL. Cette nouvelle prise en charge est l’objet du Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC).

L’impression de prothèse 3D en titane pour la chirurgie maxillo-faciale : permet de reconstruire les orbites osseuses au lieu de greffer le patient avec ses propres os.

« On constate une nette amélioration à la fois fonctionnelle, notamment par la diminution de la vision double, et esthétique pour les patients », explique le Docteur Jean Thomas BACHELET Chirurgien Maxillo-Facial, « et par rapport à la prise en charge actuelle par autogreffe », complète-t-il, « la prothèse 3D permet une réduction du temps opératoire et des zones opérées et moins de handicaps durables liés aux traumatismes orbitaires ». La cellule innovation des HCL accompagne le chirurgien sur un Programme de Recherche en Médico-Economie (PRME) afin d’évaluer les coûts et les bénéfices de la prothèse imprimée 3D. Si l’étude prouve sa supériorité par rapport à la greffe classique, ces prothèses pourraient être remboursées par l’assurance maladie.

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Crédits photographiques : Eric Le Roux / Direction de la communication Université Lyon 1

Publié le 28 novembre 2018 Mis à jour le 16 janvier 2020