Territoire encore peu exploré de notre planète, les fonds océaniques sont le site d’abondantes interactions entre l’eau de mer et le plancher rocheux. Ces interactions se manifestent notamment à l’axe des dorsales par d’impressionnantes cheminées hydrothermales, lieu privilégié d’échanges de matière et de chaleur entre la Terre profonde et la surface.
Muriel Andreani étudie les réactions chimiques qui ont lieu entre les fluides hydrothermaux (solutions de gaz ou de liquides dont la température est supérieure à 100°C) et l’encaissant rocheux au niveau de ces systèmes. Elle combine pour cela une approche expérimentale, en conditions hydrothermales, en laboratoire et un travail sur le terrain au cours de campagnes océanographiques. Elle s’intéresse plus particulièrement aux réactions qui sont à l’origine des abondants dégazages de dihydrogène et de méthane. Ces derniers offrent un environnement reconnu comme étant l’un des plus favorables à l’émergence de la vie sur Terre. En identifiant les réactions ayant lieu entre roches, eau de mer et fluides magmatiques riches en CO2, Muriel Andreani participe à l’une des premières étapes vers la compréhension de la synthèse organique de composés prébiotiques. Son travail constitue également une première marche vers l’identification de procédés « géo-inspirés » pour une production d’énergie sans émission de CO2 et une valorisation des excédents de CO2 atmosphériques.
Pierre Verlot
Maître de conférences à l’Université Claude Bernard Lyon 1
Membre de l’équipe Luminescence de l’Institut Lumière Matière (iLM)
Coordinateur des projets ANR JCJC « Nano-optomechafluidics » et ERC StG « Quantum Optomechanics at Room Temperature » (Q-ROOT)
Domaine émergeant de la physique, l’opto-mécanique ultra-sensible s’intéresse aux interactions entre les mouvements d’objets vibrants et un champ de lumière laser. L’objectif : comprendre les limites fondamentales de précision dans les mesures optiques de déplacements. Un autre enjeu de cette science concerne la conception d’une nouvelle génération de capteurs ultra-sensibles : des dispositifs de mesure inédits qui trouveront des applications dans de nombreux secteurs tels que la chimie, la biologie ou l’aérospatial.
C’est dans ce domaine que Pierre Verlot développe ses recherches. Sa spécificité : l’utilisation de systèmes vibrants dits « nano-mécaniques » de dimensions extrêmement réduites. De par leur taille, ces objets nanométriques*, comme les nanotubes de carbone, sont extrêmement sensibles à leur environnement dont ils réagissent au moindre changement. Ce sont ainsi d’excellents candidats pour une large gamme de mesures ultra-sensibles. Mais cette propriété remarquable est aussi leur talon d’Achille ! Elle les rend en effet extrêmement difficiles à détecter ; et leur sensibilité aux phénomènes extérieurs n’est en général pas sélective. Pour exploiter le potentiel de ces systèmes nano-mécaniques et s’affranchir de ces contraintes, Pierre Verlot développe de nouvelles méthodes opto-électroniques permettant leur détection ultra-sensible ainsi qu’une parfaite isolation vis-à-vis des perturbations extérieures.
*1 nanomètre = 1 milliardième de mètre
Crédits photographiques : Direction de la communication Lyon 1
Contacts
Béatrice DIAS
Directrice de la communication
33 (0)4 72 44 79 98
33 (0)6 76 21 00 92
beatrice.dias@univ-lyon1.fr