Publication scientifique


So Sponge, une solution sobre pour réguler l’humidité des serres agricoles

Cette start-up, s’appuyant notamment sur des recherches menées au LAGEPP, développe des alternatives sobres aux solutions énergivores et carbonées de régulation de l’humidité dans les serres agricoles.

Les serres occupent une place importante dans notre modèle de production agricole, permettant aux agriculteurs d’étendre les périodes de productions et d’augmenter les rendements. En France, 90% de la production de tomates est par exemple réalisée sous serres.

Mais les serres requièrent un climat bien régulé, notamment en ce qui concerne l’humidité dont le contrôle est indispensable pour éviter les risques de maladies comme le mildiou, l’oïdium (par excès d’eau…), ou les pertes de rendement (par manque d’eau).

Aujourd’hui, cette régulation de l’humidité se fait essentiellement par chauffage de l’air, le plus souvent au gaz. Une approche très énergivore puisqu’elle est responsable de l’émission de 250 000 tonnes de GES par an et représente un coût de plus de 50 000€ par hectare et par an pour la filière.

En réponse à ce défi économique et écologique, la start-up So Sponge a développé et breveté une technologie de rupture basée sur des matériaux poreux d’oxyde d'aluminium qui régulent passivement l'humidité dans les espaces clos. Les matériaux mis au point sont capables d’absorber la vapeur d’eau quand certains niveaux d’humidité sont atteints et de la relâcher quand le niveau d’humidité relative diminue. Et ce sans apport énergétique.

Cette innovation s’appuie notamment sur les travaux de recherche de Mélaz Tayakout-Fayolle, Professeure en génie des procédés à l’Université Lyon 1 et spécialiste en modélisation des procédés d’adsorption au Laboratoire d'Automatique, de Génie des Procédés et de Génie Pharmaceutique (LAGEPP – Université Lyon 1/CNRS). Ses recherches ont ensuite été transformées avec l’aide d’Elsa Jolimaitre, ingénieure de recherche à l’IFPEN, en solution viable grâce, notamment, au programme d’incubation de la SATT Pulsalys.

Avec un premier produit prêt à être commercialisé, la start-up cible en premier lieu le marché des serres maraichères, en permettant aux exploitants de limiter la sollicitation de leur infrastructure de chauffage, réduisant ainsi leur facture énergétique et les gaz à effets de serre induits.

Par ce développement, l’université Lyon 1, en lien avec sa filiale Lyon ingénierie projet (LIP) et Pulsalys, s’inscrit pleinement dans la valorisation de sa recherche pour faire émerger des solutions à des problématiques sociétales concrètes telles que l’enjeu d’une agriculture plus sobre.

Publié le 4 septembre 2023