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La simulation au service de l’enseignement en médecine et maïeutique

La faculté de médecine Lyon-Sud s’investit avec l’aide de l’IDEFI SAMSEI ainsi que le soutien de l’ARS, pour que la pédagogie par la simulation se développe. Retour sur une expérience auprès des élèves de 3ème année.

Les 3 types de simulation

  • Simulation humaine depuis 2013, devenue maintenant obligatoire en dernière année de médecine et de maïeutique, sous la forme de jeux de rôles semi-directifs, entraînant aux situations complexes liées au facteur humain ;
  • Simulation technique, avec la création d’un espace de mannequins de haute-fidélité pour l’entraînement à l’accouchement et à la fibroscopie bronchique et, depuis cette année, l’utilisation de mannequins de basse-fidélité pour l’entraînement aux gestes de base, particulièrement à l’examen intime pelvien et mammaire. Une mise en commun avec la Faculté de Médecine Lyon Est devrait, à terme, permettre aux étudiants d’aborder la vingtaine de gestes de base indispensables sans préjudice pour les patients et selon des protocoles spécialement conçus ;
  • Simulation électronique, en constituant une banque de situations standardisées numérisées susceptible d’enrichir une approche à distance…

L'enseignement des bons gestes

Au programme de gynécologie : palpation mammaire, simulation de frottis et toucher vaginal. Les mannequins hyper fidèles sont là pour confronter les étudiants à tous les cas qu’ils pourront rencontrer dans leur pratique : utérus rétro versé, col de l’utérus pathologique, utérus de femme ayant eu plusieurs grossesses, seins avec présence de tumeur ou de kyste.

À chaque étape de l’examen, l’enseignant n’oublie pas de prendre en compte les patientes et leurs émotions :
Il faut toujours expliquer à la patiente ce que nous allons lui faire. En gynécologie la patiente peut être mal à l’aise. Il faut prendre un peu de temps entre chaque étape et la rassurer explique Florence Couder, Chef de clinique en gynécologie à Lyon-Sud.

Les avis des élèves de 3èmes année

"C’est utile ! Je me serai mal vue arriver face à une patiente sans préparation. J’aurai été mal à l’aise.", Margaux

"Je suis d’accord ! Ces gestes peuvent être gênants et douloureux si on ne s’y prend pas bien. C’est très bien d’avoir la technique.", Noémie

"Oui car je ne l’ai jamais fait sur de vrais patients. Cela présente plusieurs avantages car les mannequins sont différents et certains ont des pathologies.", Julie

"C’est intéressant et assez réaliste. On appréhende le geste, on prend de l’assurance et donc on gagne la confiance de la patiente. En plus nous avons de la simulation relationnelle et c’est un bon complément", Romain.

Le Professeur Guy llorca, qui coordonne l’implantation de la simulation à la faculté Lyon-Sud, explique qu’au-delà de l’entraînement très performant, la simulation permet aussi le développement d’une pédagogie active et inversée, indispensable à l’adaptation aux techniques modernes d’information et de communication, mais nécessite la formation d’enseignants compétents pour mener à bien cette nouvelle approche…


Publié le 4 mars 2016 Mis à jour le 19 février 2024