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Histoire de l'Université Claude Bernard Lyon 1

L'Université Claude Bernard Lyon 1 est créée par décret en décembre 1970. Elle est nommée d'après le célèbre physiologiste né en 1813 à Saint-Julien-en-Beaujolais.

Lyon n'a pas le lustre d'un long passé universitaire. Le Moyen Age ne lui a pas légué la gloire d'une Sorbonne ni les titres de noblesse scientifique qui font l'orgueil de Montpellier, Oxford ou Salamanque. Son Université date officiellement d'hier. C'est la loi du 10 juillet 1896 qui permit de regrouper en une Université les anciennes facultés indépendantes (Sciences, Médecine, Droit et Lettres) dont les plus anciennes datent de 1808 (Faculté des Sciences).

L'Université Claude Bernard Lyon 1 est créée par décret en décembre 1970

Elle comprend en quelques années plusieurs sites : Grange Blanche (Faculté de Médecine installée dès 1930), le Campus de la Doua (Faculté des Sciences qui s'installe entre 1963 et 1964 sur l'ancien hippodrome du Grand Camp de Villeurbanne), Lyon Sud (Faculté de Médecine créée en 1970), le Domaine de la Buire (UFR de Médecine et d'Odontologie, édifiée en 1974), l'Observatoire de Lyon installé sur la commune de Saint-Genis-Laval (établissement créé en 1878 et rattaché à l'Université en juin 1899 et le site de la station de biologie marine de Tamaris-sur-Mer (près de Toulon, Seyne-sur-Mer), fondée en 1890.

Avec le temps, l'Université Claude Bernard Lyon 1 s'enrichit en sites en même temps que se développent les laboratoires de recherche et le nombre des étudiants qui viennent s'y former. Les sites de la deuxième période de développement sont ceux de la rue de France à Villeurbanne (IUT), de Bourg en Bresse (qui accueille 2 départements de l'IUT), de Roanne, de Gerland (qui abrite depuis 2005 l'Institut de Science Financière et d'Assurances).

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La personnalité éponyme de l'université est Claude Bernard

Ce célèbre physiologiste est né en 1813 à Saint-Julien-en-Beaujolais (Rhône). Après des études aux collèges de Villefranche puis de Thoissey (Ain), il entre comme préparateur dans la Pharmacie Millet de Lyon-Vaise. En 1834 il obtient le baccalauréat, en 1839 il est nommé interne en médecine. Elève de Magendie, il obtient en 1845 le Prix de physiologie de l'Académie des Sciences.

En 1853, il soutient sa thèse « Recherche sur une nouvelle fonction du foie considéré comme étant producteur de matière sucrée chez l'homme et les anima ». Il démontre ainsi la fonction glycogénique du foie et établit une théorie pathogénique du diabète sucré.

François Magendie meurt en 1855 en lui "léguant" son poste au Collège de France. Il y reste jusqu'en 1868, date à laquelle il est nommé professeur au Muséum d'Histoire Naturelle, en même temps qu'il rentre à l'Académie Française. Dès 1865, Claude Bernard souffre d'étranges maux qui finiront par l'emporter en février 1878. Grand expérimentateur, son Introduction à l'étude de la médecine expérimentale en 1865 définit les principes fondamentaux de la recherche scientifique. Père de la physiologie moderne, il pose les principes de la médecine expérimentale. Il développe le schéma "observation, hypothèse, confirmation/infirmation".

Son oeuvre a été largement diffusée grâce à la publication de son cours en une série de volumes. Cette oeuvre scientifique grandiose a été réalisée dans des conditions matérielles très précaires :

J'ai connu, a écrit Claude Bernard, la douleur du savant qui, faute de moyens matériels, ne peut entreprendre de réaliser des expériences qu'il conçoit et est obligé de renoncer à certaines recherches, ou de laisser sa découverte à l'état d'ébauche.

A sa mort, Gambetta demandera des funérailles nationales ; c'est la première fois qu'un scientifique français reçoit un tel honneur. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

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Publié le 28 juillet 2014 Mis à jour le 22 avril 2015