Loire Après l'échec de la fusion, les universités lyonnaises et l'école des Mines rebondissent ensemble
« Dix-sept institutions se retrouvent dans le projet Lynx (Lyon excellences) », a officialisé ce jeudi Frédéric Fleury, président de l’université Claude-Bernard-Lyon 1 et coordinateur du projet. Les trois universités lyonnaises, les écoles d’ingénieurs CPE, Insa et Centrale Lyon, Mines Saint-Étienne, mais aussi VetAgro Sup et ENTPE unissent leurs forces au sein d’un consortium pour répondre à l’appel à projet du quatrième programme d’investissement d’avenir PIA4, lancé par le gouvernement.
140 millions d’euros espérés
À la clé, le consortium espère obtenir 140 millions de financement pour des programmes de recherches transdisciplinaires. Les Hospices Civils de Lyon, le Centre Léon-Bérard, le Centre hospitalier le Vinatier et le Centre international de recherche sur le cancer, mais aussi les organismes de recherche (CNRS, Inserm, INRAE, INRIA et l’IFPEN) sont partenaires, tout comme l’École nationale supérieure d’architecture de Lyon. A noter les absences de l’université stéphanoise et de l’ENS Lyon.
« On souhaite multiplier les interactions et synergies entre établissements »
Le projet Lynx regroupe 5 700 enseignants-chercheurs, plus de 110 000 étudiants, 170 unités de recherche…
« Ce projet a pour ambition de passer d’un système universitaire à un écosystème. On souhaite multiplier les interactions et synergies entre établissements pour mieux collaborer et se projeter sur un site de Lyon visible à l’international » a insisté Frédéric Fleury. « Pour répondre aux enjeux de société, nous ne pouvons pas partir chacun de notre côté dans les disciplines qui sont les nôtres. Ils nécessitent ces approches croisées », a souligné la présidente de Lyon 2 Nathalie Dompnier. Quatre grands axes ont été retenus : la santé globale, les changements environnementaux, les matériaux et fabrications durables et les sociétés en mutation.
Si le précédent projet, l’Idex, avait créé des remous au sein des universités lyonnaises et stéphanoise - elles devaient abandonner certaines de leurs prérogatives au profit d’une grande université cible - avec le Lynx, pas de fusion, mais une union et une structure plus agile. La labellisation du projet est espérée en octobre. Les premiers programmes pourraient être lancés dès le milieu d’année 2022.