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Signia Therapeutics, des solutions thérapeutiques innovantes contre les maladies infectieuses respiratoires

Signia Therapeutics est la troisième start-up issue du laboratoire de Virologie et Pathologie Humaine (VirPath) de l’Université Claude Bernard Lyon 1 (CIRI – INSERM / CNRS / ENS de Lyon / UCBL) depuis 2012. Cette jeune entreprise innovante vise à identifier de nouvelles indications thérapeutiques antivirales à des médicaments déjà sur le marché, pour lutter efficacement contre les maladies infectieuses respiratoires.

Une stratégie de repositionnement de médicaments

La création de Signia Therapeutics en avril 2017 marque une avancée stratégique pour le développement d’une nouvelle génération d’antiviraux à large spectre. Il a longtemps été pensé qu’une molécule ne pouvait avoir qu’une seule et unique indication médicale. L’idée de cette start-up est au contraire de pouvoir repositionner un médicament déjà sur le marché pour une toute autre indication, afin de lutter notamment contre les maladies infectieuses respiratoires (grippe, bronchiolite…). Cette stratégie de rupture va permettre de faire progresser significativement les recherches dans ce domaine aux enjeux majeurs de santé publique et socio-économique (les infections aigües respiratoires constituent en effet la première cause mondiale de mortalité chez les nourrissons et les jeunes enfants, or il n’existe aujourd’hui que très peu de traitement thérapeutique sur le marché). De plus, la stratégie de Signia Therapeutics présente d’importants avantages réglementaires et financiers par rapport au processus classique long et coûteux de développement de molécules de novo.
 
Pour se faire, la startup Signia Therapeutics s’appuie sur les solides références et savoir-faire en virologie fondamentale et recherche clinique du laboratoire VirPath et de sa plateforme de recherche technologique VirNext. Dans ce contexte et grâce à la virothèque, à la base de données cliniques et aux modèles d’infection ex-vivo et in vivo du laboratoire, la start-up peut alors cribler, identifier et valider rapidement des médicaments pour les repositionner comme antiviraux à large spectre et ainsi répondre aux besoins des cliniciens qui ne possèdent actuellement aucune solution thérapeutique efficace contre ces pathologies infectieuses respiratoires. La stratégie de Signia Therapeutics permettrait également à partir d’échantillon de patients, de mettre en place le cas échéant, une réponse thérapeutique rapide face à de futures pandémies.

Un travail de collaboration

Les fondateurs et associés de ce projet sont quatre scientifiques dont trois sont issus du laboratoire VirPath (Olivier Terrier, chercheur CNRS ; Andrés Pizzorno, chercheur post-doctoral Université Lyon 1 et Manuel Rosa-Calatrava, Directeur de Recherche INSERM). Le quatrième se trouve être le partenaire québécois du laboratoire depuis 2011 (Guy Boivin, chaire de recherche du Canada sur les virus émergents, Université Laval/CHU de Québec). Les programmes de recherche dont les résultats ont permis la création de Signia Therapeutics, ont été menés conjointement entre Lyon et Québec avec le soutien de financements de l’Agence National de la Recherche, de l’INSERM, de l’Université Claude Bernard Lyon 1, de l’Université Laval à Québec et de la Région Auvergne Rhône-Alpes. La création de cette start-up s’inscrit également dans le cadre de la politique volontariste de valorisation de la recherche et de transfert technologique mise en place au laboratoire VirPath par le Dr Manuel Rosa-Calatrava (Directeur adjoint de VirPath) et soutenue par l’Université Claude Bernard Lyon 1 et ses filiales EZUS et Lyon Ingénierie Projet.

Un essai clinique multicentrique de phase II, financé par un Programme national Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC), est d’ores et déjà programmé pour les deux prochains hivers. Cet essai vise à inclure 300 patients atteints de grippe sévère dans 10 centres de réanimation, et consistera à évaluer l’efficacité antivirale d’une combinaison de molécules repositionnées très prometteuses du portefeuille du laboratoire. La mise en place d’un tel essai illustre le fort potentiel de la stratégie de la start-up, en particulier sur le plan réglementaire et clinique, et constitue ainsi un atout majeur pour son développement.

Un démarrage très prometteur

Seulement quelques mois après sa création, Signia Therapeutics est déjà lauréate de la 19ème édition du très sélectif concours national I-LAB d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes, organisé par le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. La start-up bénéficie de la longue expérience d’affaire de son Président, Michel Cousineau et du soutien de trois actionnaires (Ezus et deux Business Angels) entrés au capital de la société en mai 2017.

Dans cette dynamique, trois brevets internationaux du portefeuille du laboratoire VirPath, protégeant 8 molécules repositionnées, ont été cédés à Signia Therapeutics avec la mise en place d’un partenariat de recherche et d’une convention d’hébergement avec l’Université Claude Bernard Lyon 1. L’objectif est de promouvoir et d’accélérer le développement initial de la start-up en lui faisant bénéficier d’un accès durable aux équipements de haute technologie du laboratoire et de son réseau de partenaires académiques, hospitaliers, industriels et économiques.


Photo : Dr Guy Boivin (Chaire du Canada sur les virus émergents), Dr Olivier Terrier (CR1 CNRS VirPath), Michel Cousineau (Président de Signia Therapeutics), Dr Manuel Rosa-Calatrava (Directeur de Recherche INSERM et Directeur adjoint du laboratoire VirPath) et Dr Andrés Pizzorno (Chercheur post-doctoral VirPath)


Publié le 20 novembre 2017