Altération des ribosomes : un défaut inattendu qui favorise le cancer

L’équipe « Domaines Nucléaires et Pathologie » dirigée par Jean-Jacques Diaz, rattachée au Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL, Inserm/CNRS/Centre Léon Bérard/Université Claude Bernard Lyon 1) vient de démontrer que la machinerie cellulaire (le ribosome) qui fabrique les protéines est dénaturée dans les tumeurs du sein et du côlon.

Dans les cellules cancéreuses, en l’absence du gène « protecteur », une forte quantité de fibrillarine, une enzyme qui influence la qualité des ribosomes, est anormalement produite. Cette forte quantité de fibrillarine est alors responsable de la production de ribosomes modifiés.
Les chercheurs lyonnais ont montré que ces ribosomes modifiés produisent préférentiellement des protéines favorisant la prolifération et la survie des cellules cancéreuses quand ces dernières  sont soumises à différents types de stress tels que les traitements par chimiothérapies. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour le développement de thérapeutiques innovantes anti-cancéreuses, ciblant ces machineries anormales.
Publié le 12 septembre 2013 Mis à jour le 20 septembre 2016