Le manchot royal limite le stress oxydatif en faisant le grand plongeon

Des scientifiques de plusieurs laboratoires de l'université (LEHNA, LBBE, CRNL) ont pu démontrer que les fortes capacités antioxydantes des manchots adultes ne sont pas innées mais le fruit de profonds ajustements métaboliques.

En dépit d’un mode de vie extrême, les manchots royaux (Aptenodytes patagonicus) semblent très peu sujets au stress oxydatif. Pour comprendre l’origine de cette adaptation, des scientifiques du Laboratoire d’Ecologie des Hydrosystèmes Naturels Anthropisés (LEHNA, CNRS/Université Claude Bernard/ENTPE), du Laboratoire de Biométrie et Biologie Évolutive (LBBE, CNRS/Université Claude Bernard) et du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL, CNRS/Université Claude Bernard, INSERM, Université Jean Monnet) ont procédé à l’immersion répétée dans l’eau froide de jeunes manchots royaux afin de mimer la transition entre milieu terrestre et marin telle qu’elle se déroule dans la nature. En comparant divers paramètres physiologiques, biochimiques et génétiques relevés chez ces derniers avec ceux obtenus pour de jeunes oiseaux naturellement adaptés au milieu marin, l’équipe a pu démontrer que les fortes capacités antioxydantes des manchots adultes ne sont pas innées mais le fruit de profonds ajustements métaboliques.

Ces travaux soutenus par l’Institut polaire français Paul Emile Victor (IPEV), le CNRS et l’Université de Lyon ont été publiés en juillet dernier dans Free Radical Biology and Medicine.

En savoir plus sur le site de l'Institut Ecologie et Environnement du CNRS (INEE)

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Publié le 14 octobre 2016 Mis à jour le 17 octobre 2016